Sur la face avant :
VAUX.
ON NE PASSE PAS.
VAUX DÉTRUIT EN 1916
AU COURS DES COMBATS ACHARNÉS
QUI FIXÈRENT L'ARRÊT DES ALLEMANDS
ET LEUR DÉFAITE DEVANT VERDUN
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Sur la face arrière :
CITATION DU VILLAGE
À l'ordre de l'armée du village de Vaux-Dt-Damloup.
Commune héroïque dont le nom
doit être fidèlement gravé dans
la mémoire des générations à venir.
A disparu dans l'effroyable tourmente,
synthétisant ainsi pour les défen-
seurs du sol le foyer commun menacé.
A, par la magie vengeresse de
ses ruines, décuplé l'énergie
et la vaillance du Soldat de Verdun
au cours des combats acharnés
dont elle a été le témoin et l'enjeu.
S'est acquis des titres à la
reconnaissance éternelle de la patrie.
Paris, le 9 septembre 1920,
André LEFEBVRE, ministre de la Guerre.
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CE MONUMENT A ÉTÉ INAUGURÉ
LE 10 AOÛT 1924 SOUS LA PRÉSIDENCE
DE M. POINCARE, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
SÉNATEUR DE LA MEUSE. ÉTANT :
M. P. GABRIEL, MAIRE,
M. A. SIMON, ADJOINT,
MM. L. SIMON, J. SPONVILLE, A. REMOINVILLE,
A. DABIT, E. BEISSEL, F. FREMY
ET H. LEGAY, CONSEILLERS MUNICIPAUX.
À CE MONUMENT S'ATTACHE LE SOUVENIR DE P. GABRIEL, MAIRE,
BLESSÉ MORTELLEMENT ALORS QU'IL VENAIT SE RENDRE COMPTE
DES DERNIERS PRÉPARATIFS POUR L'INAUGURATION

Les Maires ou plutôt les représentants des villages détruits sont nommés par le Préfet, sauf pour....Vaux. Il est élu démocratiquement par les habitants comme partout en France. Pour comprendre ce statut il faut remonter au tout début des années 1920. Vaux est traversée par le train d'intérêt local qui relie Verdun à Montmédy et à Vigneulles, il y a un embranchement quelques centaines de mètres après la gare de Vaux. Ce train est remis en service et sert à acheminer hommes et matériel dans la Woëvre afin de reconstruire villages, routes, etc.... A partir de cette époque les abords de la petite gare reconstruite sont occupés par un nombre sans cesse croissant d'ouvriers, ceux-ci occupent des maisons provisoires (des hangars dans lesquels on stocke du matériel y sont aussi nombreux). Ces ouvriers malgré l'interdiction font venir leurs femmes, leurs épouses....ce qui devait arriver arriva....des enfants sont nés à Vaux et y ont grandi. Une école vit le jour, des maisons en dur furent construites, bref, la vie repris juste à coté de l'ancien village. Les ouvriers ont du faire "le coup de force" à deux reprises contre les autorités (qui avaient fermé les yeux pendant des années) qui se sont un peu retrouvées "coincées" par cet état de fait, et c'est ainsi que Vaux redevint un véritable village.
Frédéric RADET

http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=55537&dpt=55&idsource=22965&table=bp04