- 1180
- Conflits commémorés
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- Type de monument
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Monument aux Forestiers composé d’un grand dolmen et de menhirs installés en cercle.
Hauteur: 3,5m (stèles: 1,2 à 1,5m).
Diamètre de l'ensemble: 10m.
« Dans le sentier du Grasdelle (près du croisement de la drève du Haras et de la drève des Bonniers), les promeneurs intrigués découvriront un cromlech, cercle formé de 11 petits menhirs. À la lecture des inscriptions, ils apprendront que ce monument fut érigé en 1920, à la mémoire de 11 gardes forestiers tués lors de la Première Guerre Mondiale. Bien qu'aucun de ces forestiers n'ait servi en Soignes, cette œuvre de l'artiste hoeilaartois Richard Viandier fut placée ici en hommage à la beauté majestueuse de la forêt. »
En approchant du site, on aperçoit tout d’un coup ce qui semble être un cromlech : 11 blocs de pierre, de taille moyenne par rapport à l’homme, ont été grossièrement façonnés pour suggérer des menhirs et disposés en cercle autour d’un imposant portique lui-même composé de 3 blocs beaucoup plus volumineux.
A la vision des formes du portique ( trilithe) central et, plus tard, à la lecture de l’inscription gravée sur son linteau, on se rendra compte qu’il ne peut s’agir d’un véritable ensemble préhistorique mais d’un artefact moderne. Si le monument évoque aisément les celtes par association romantique, il rappelle néanmoins prioritairement les hommes du néolithique qui ont vécu en ces lieux il y a longtemps , de même que l’idée plus ou moins imaginaire de « meurs barbares en ces temps reculés ». La dure et froide rugosité de ces monolithes résonne. Une force brute s’en dégage, brute et impitoyable comme celle qui ôte la vie physique à un être vivant…
Avançant encore, on a l’impression de s’inviter à une assemblée.
Ayant pénétré dans le cercle, on découvre sur chaque « menhir » à tour de rôle, l’ inscription du nom et du premier prénom de l’un des 11 forestiers belges tombés au champ d’honneur ou assassinés par les Allemands, ainsi que sa localité d’origine.
L’assemblée est celle des témoins en pierre d’êtres qui « ne sont plus là », et dont le monument commémore l’héroïsme …
A l’origine, l’œuvre de Richard Viandier était installée sur un tertre soigneusement circulaire et garni de fougères, de bruyères et de myrtilles. Elle se présente aujourd’hui avantageusement sans artifice, totalement intégrée à la nature
environnante.
Les arbres de la forêt forment aujourd’hui une majestueuse cathédrale naturelle autour de celle-ci.
Parmi eux se trouve un chêne, « Arbre de la Liberté » planté en célébration de la délivrance de la Belgique à quelques mètres du monument, lors de la Fête de l’Arbre, qui se tenait le même jour que l’inauguration du monument.
Si l’ensemble paraît réussi, Richard Viandier n’est pas à l’origine de son allure mégalithique. Les documents d’époque disent bien que l’artiste a reçu commande de la Commission de la Fête de l’Arbre dont les membres se sont inspirés des sites funéraires en vigueur à l’âge de pierre:
« Le projet du monument a eu plusieurs avatars. Il devait, au début, être sculptural et allégorique. Des maquettes furent soumises à l’examen de la Commission par des artistes. Bien que certaines d’entre-elles fussent très belles, il manquait toujours quelque chose, ce rien qui donne le sentiment, la mesure, l’adaptation au milieu. Ce rien fut trouvé par l’un de nous, j’ai oublié lequel, qui imagina une sorte de dolmen, simple portique en blocs frustes, presque sans inscription et sans détails. On s’étonna de ne pas avoir trouvé cela plus tôt et on décida d’aller chercher les blocs à Wéris, près de la vallée de l’Ourthe, en faisant un choix parmi quelques-uns de ceux épars dans les environs du dolmen célèbre qui s’élève à cet endroit. »
Leur projet fut exécuté à la nuance près qu’en fait, ce n’est pas un dolmen qui a été réalisé par Richard Viandier, mais un cromlech, muni en son centre du « portique » originellement souhaité.
1920 était une époque où le néo-celtisme avait déjà pleinement effectué sa renaissance. Les sites mégalithiques avaient été récupérés
(Commune d'Uccle)
- Caractéristiques
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- Matériaux
- Poudingue de Wéris (béton naturel composé de galets roulés de grès, de quartzite et de silex enrobés dans un grès fin et dur. Cette roche affleure sur la crête qui domine le plateau de Wéris en province du Luxembourg) pour le Cromlech et les pierres levées
- Subvention de l'État
- 5000 gouvernement
- Souscription nationale publique, collectes et subsides
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Inscription sur la pierre de couverture du dolmen central :
AUX FORESTIERS MORTS POUR LA PATRIE 1914-1918
Liste de 11 noms + localité d'origine
- Onze menhirs pour onze membres du personnel forestier, les uns tombés au champ d’honneur, les autres assassinés par les Allemands. Sur chacun de ces monolithes figurent le nom d’un des forestiers et sa localité d’origine.
1914-18
BIEUVELET Jean (Thibessart)
COULON Gustave (Étalle)
COZIER François (Rossignol)
DAUCHY Servais (Westoutre)
GRAISSE Pierre (Latour)
LIEGEOIS Arthur (Daverdisse)
MARINIER Philippe (Forges)
ORBAN Alphonse (Villez-Laroche)
PEYGNARD Charles (Étalle)
ROBERT Alphonse (Anloy)
SIMON Albert (Soulme)
- VIANDIER Richard Sculpteur
- Localisation
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Dans la forêt de Soignes, au croisement de l’avenue du Haras et de la drève des Bonniers, sur la commune d'Uccle.
Clairière (à l'origine au centre d'un tertre) sentier du Grasdelle
- Coordonnées : 50.7701933, 4.4036412
- Google Maps
- Apple Maps
Historique du monument
Autres
mardi 11 février 1919
Décision
Mémoire
lundi 31 mai 1920
Messe à la mémoire des forestiers morts pour la patrie
Modeste banquet par la suite
Inauguration
dimanche 30 mai 1920
http://www.bel-memorial.org/cities/bruxelles-brussel/uccle/uccle_mon_forestiers_14_18.htm
Souscriptions
jeudi 1 janvier 1920
Le monument a été dressé par souscription publique à l'initiative de M. CRAHAY, directeur général des Eaux et Forêts et fut inauguré le 30 mai 1920 en présence de nombreuses personnalités
http://www.bel-memorial.org/cities/bruxelles-brussel/uccle/uccle_mon_forestiers_14_18.htm
Dernière modification : mardi 24 décembre 2024